L'inconnue de Birobidjan de Marek Halter (Broché - 26 janvier 2012)
1950, New York. Après Orson Welles et Arthur Miller, McCarthy et son équipe interrogent une certaine Maria Apron, 37 ans, actrice. Elle est accusée d'être entrée en Amérique avec un faux passeport et d'avoir assassiné un agent secret de l'OSS en Union sovétique.
Pour se défendre, Maria Apron n'a que ses souvenirs. En actrice consommée, elle va, telle Shéhérazade, les distiller à ses accusateurs au cours des cinq journées que dure son interrogatoire. Devant une cour médusée elle raconte sa vie pour sauver sa tête.
Elle commence par une révélation scandaleuse : oui, elle a connu Staline ; elle a même été sa maîtresse ! Et cette histoire a détruit tous ses rêves. Car, pour lui échapper, Marina Gousseiev (c'est son vrai nom), talentueuse actrice moscovite, se fait passer pour juive et se réfugie au Birobidjan, Etat juif autonome créé par Staline le long du fleuve Amour.
Là, elle devient la maîtresse d'un espion américain qu'elle sauve du Goulag, avant de fuir aux Etats-Unis, où, ironie de l'histoire, McCarthy l'accuse d'espionnage... Avec Marina, on traverse une période extrêmement trouble de la Seconde Guerre mondiale et de l'immédiat après-guerre.
De 1932 à 1950, on la suit de Moscou au fleuve Amour, du Goulag aux tribunaux de New York, passant du monde russe au monde yiddish, puis américain. On vit la bataille de Moscou, la domination perverse de Staline sur son propre peuple, y compris les Juifs. On approche de l'intérieur certains faits de guerre méconnus, ainsi que l'épouvantable réalité du Goulag... On apprend l'existence d'un monde juif insoupçonné pendant la Seconde Guerre mondiale. Un monde d'une richesse intellectuelle étonnante, où le théâtre joue un rôle capital. L'Inconnue de Birobidjan : un panorama inédit de l'histoire contemporaine, une héroïne digne de Pasternak, et l'histoire incroyable de cette région juive autonome, le Birobidjan, personnage à part entière du roman.
mon avis : début passionnant, s'ouvre sur le procès de Marina Gousseiev, actrice, accusé d'être une espionne de Staline... Nous sommes dans les années 50, en pleine chasse aux communistes aux Etats-Unis.
Et Marina va raconter sa vie, son amour, mais qui va la croire, alors que sa condamnation est déjà orchestrée par Nixon et Mac Carthy ? Seul un journaliste va essayer de la sortir de cet enfer.
Le côté romanesque me semble peut crédible, mais se lit sans déplaisir, par contre le côté historique est vraiment passionnant, comme souvent avec Marek Halter.
Un pan d'histoire que je connais mal, donc, envie de faire quelques recherches, et de vous conseiller un livre : La corde et la pierre de Arkadi Vainer et Gueorgui Vainer.
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mon avis : début passionnant, s'ouvre sur le procès de Marina Gousseiev, actrice, accusé d'être une espionne de Staline... Nous sommes dans les années 50, en pleine chasse aux communistes aux Etats-Unis.
Et Marina va raconter sa vie, son amour, mais qui va la croire, alors que sa condamnation est déjà orchestrée par Nixon et Mac Carthy ? Seul un journaliste va essayer de la sortir de cet enfer.
Le côté romanesque me semble peut crédible, mais se lit sans déplaisir, par contre le côté historique est vraiment passionnant, comme souvent avec Marek Halter.
Un pan d'histoire que je connais mal, donc, envie de faire quelques recherches, et de vous conseiller un livre : La corde et la pierre de Arkadi Vainer et Gueorgui Vainer.
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curiosité historique
Le théâtre yiddish est un style théâtral juif qui s'est développé, indépendamment de la religion juive, chez les ashkénazes d'Europe de l'Est. Cette tradition est aussi théâtralement particulière de la culture yiddish, que peut l'être le klezmer en musique.
Le théâtre yiddish est né au Moyen Âge. Il est fortement influencé par les formes artistiques du monde chrétien: troubadours, bateleurs, mystères, moralités et plus tard Commedia dell'arte Au xvie siècle, des compagnies juives itinérantes jouent pour les communautés juives pour lesquelles elles élaborent un répertoire et des personnages appropriés qu'elles présentent lors de cérémonies familiales ou en public1. La fête de Pourim joue un rôle primordial dans la naissance du théâtre yiddish. en effet, cette fête qui a lieu en février-mars, invite à la transgression, à l'inversion des hiérarchies sociales et au port des masques. Le répertoire comporte donc au départ la représentation du rouleau d'Esther par un ou plusieurs acteur déguisés ou masqués. Les fragments les plus anciens dont nous disposons remontent au début du xvie siècle. Par la suite, le répertoire des purimshpiln se diversifie et inclut d'autres épisodes bibliques comme La Vente de Joseph, David et Goliath, Le Sacrifice d'Isaac, Hanna et Pnina, La Sagesse de Salomon. Le jeu des acteurs est souvent excessif. Les représentations sont agrémentés avec des interludes dansés, chantés et musicaux1.
Dans la seconde moitié du XIXe xiècle, le théâtre yiddish obéit à deux impératifs : instruire et distraire. Les auteurs écrivent des dénonciations sociales sur le mode comique et satirique. Avrom Goldfaden (1840-1908) est le principal dramaturge de cette nouvelle tendance. Il a écrit plus de soixante pièces: farces, comédies, satires sociales, mélodrames, opérettes à thèmes bibliques et contemporains. Avec l'émigration des Juifs d'Europe centrale, le théâtre essaime dans de nouveaux lieux: à Londres dans Whitechapel, Paris où Goldfaden établit une troupe et une école dramatique pendant peu de temps et surtout à New York dans le Lower East Side où un vrai théâtre populaire s'installe. Shomer (1849-1905), un des écrivains les plus populaires venu de Russie adapte des centaines de romans et de pièces. Joseph Latteiner (1853-1935) en écrit quelque quatre-vingts pour l'Oriental Theater1. Le grand écrivain Mendele Moich Sforim se lance lui aussi dans le théâtre avec des pièces originales ou des adaptations de ses récits et de ses romans. Il est imité par Isaac Leib Peretz. Ils suscitent des disciples. Le théâtre yiddish de l'entre-deux guerres regorge de pièces de qualités. À côté du théâtre commercial un théâtre avant-gardiste mettant l'accent sur la mise en scène et la cohésion de l'ensemble se développe. Il est initié par des jeunes amateurs issus du mouvement ouvrier. A leur suite, des théâtres d'art professionnels voient le jour à New York dès 1918. En 1918, rien qu'à New York il en existe vingt troupes, d'une qualité inégale2.
En 1876, le juif ukrainien Abraham Goldfaden fonde la première troupe professionnelle de théâtre yiddish en Roumanie. L'année suivante, sa troupe connait un énorme succès à Bucarest et en dix ans, Goldfaden et ses disciples apportent le théâtre yiddish en Ukraine, Russie, Pologne, Allemagne, mais ce style se répand bientôt également à New York et d'autres villes comportant d'importantes communautés ashkénazes suite aux vagues d'immigrations des Européens autour de 1900. Les principaux compositeurs sont Aaron Lebedeff, Alex Olshanetsky, Herman Wohl, Anshel Schorr, Louis Gilrod, Isadore Lillian… En France, les pièces les plus jouées sontLe Jeu de Hotsmakh d'Itsik Manger (d'après La sorcière de Goldfaden), Le Golem de H. Leivic ou encore Le Dibbouk de Shalom Anski, mais la plus connue est sans doute la fameuse comédie musicale Un violon sur le toitd'après Sholem Aleichem, dans laquelle Ivan Rebroff se rendit célèbre grâce à la chanson « Ah! Si j'étais riche… »
En 1882 le gouvernement tsariste interdit le théâtre yiddish. Cependant, on compte au début du xxe siècle une quinzaine de troupes sensibles aux conceptions dramaturgiques nouvelles. Le Théâtre artistique juif créé en 1908 à Odessa, adopte une approche scénique symboliste, « un théâtre stylisé », qui gagne les États-Unis. La troupe de Vilno, créée en 1916 laisse à New York un de ses meilleurs acteurs, Buloff, qui contribuera à y implanter les techniques expressionnistes. des salles s'ouvrent un peu partout. Elles adoptent le style de l'avant-garde européenne. Après la révolution russe est créé à Moscou, le G.O.S.E.T., dirigé par Aleksei Granovski3. Il développe les caractéristiques suivantes: l'attention aux techniques corporelles, au mouvement, au geste, à la rigueur quasi mathématique des constructions scénographiques1.
Pendant la seconde guerre mondiale, les activités théâtrales se poursuivirent dans les ghettos et même dans les camps.
Certaines sont imposées par la Gestapo qui cherche à se divertir. Elles représentent aussi une forme de résistance aux nazis. Ainsi, dans le ghetto de Varsovie, on a compté jusqu'à six théâtres professionnels qui jouent tous les soirs et deux fois le dimanche. accueillant de 30 000 à 50 000 spectateurs applaudissent chaque semaine les spectacles. On choisit de préférence des pièces à caractère national ou historique à thèmes messianiques ou de résistance. De nouvelles œuvres naissent, en yiddish ou en hébreu. Elles sont lus ou montés, avant d'être enterrés afin d'être préservés pour les générations futures1.
La façade banale du Théâtre East Village cache l'une des ville de New York grands trésors cachés. Le théâtre a commencé par le Théâtre d'art yiddish, conçu par Louis Jaffe et pouvait accueillir 1.265 personnes. Charlie Chaplin, George Gershwin et Albert Einstein ont passé à travers ses portes et il a également abrité plus tard les productions originales de graisse, Joseph & the Technicolor Dreamcoat, et des projections de minuit du Rocky Horror Picture Show. L'espace a également été utilisé comme un ensemble burlesque théâtre, le cinéma / tv et salle de concert. J'ai vu le documentaire Anvil ici et la nuit dernière, le nouveau film de Ben Affleck, The Town.
Le maccarthysme ou maccarthisme (McCarthyism en anglais) est un épisode de l'histoire américaine, connue également sous le nom de « Peur Rouge » (Red Scare)1 et qualifiée fréquemment de chasse aux sorcières (witch hunts). Il s'étend de 1950, l'apparition du sénateur Joseph McCarthy sur le devant de la scène politique américaine, à 1954, le vote de censure contre McCarthy. Pendant deux ans (1953-1954), la commission présidée par McCarthy traqua d'éventuels agents, militants ou sympathisants communistes aux États-Unis dans une ambiance anticommuniste. Par simplicité l’expression est parfois utilisée dans un sens plus large. Elle désigne alors l'ensemble des investigations et de la répression menées par des commissions parlementaires américaines à propos des communistes, leurs sympathisants ou supposés tels, englobant ainsi celles menées par la HUAC à partir de 1946.
En 1938, la Chambre des représentants instaure une commission sur les « activités anti-américaines » (House Un-American Activities Committee, HUAC). En 1947, une liste des organisations « subversives » est publiée par le ministère de la justice. Le FBI recueillait des renseignements sur les suspects. La HUAC étend ses investigations au milieu du cinéma. Dix-neuf personnalités d‘Hollywood, soupçonnées d‘appartenir ou d‘avoir appartenu au parti communiste, sont convoquées par la commission en octobre 1947. Il s’agit de scénaristes, de producteurs et d’un acteur, Larry Parks. Seuls onze d’entre eux sont finalement entendus, ceux qui sont aujourd’hui connus comme les Dix d'Hollywood et Bertolt Brecht. Brecht est entendu par la HUAC le 30 octobre 1947. Il déclare ne pas être membre du parti communiste, et le jour même quitte (pour toujours) les États-Unis. Les Dix de Hollywood, quant à eux, refusent de répondre aux questions sur leur appartenance au parti communiste ou à la Screen Writers Guild (un syndicat de scénaristes jugé très à gauche par la commission), en invoquant le IerAmendement de la Constitution américaine. Ils sont inculpés par le Congrès pour outrage, puis condamnés à des peines de prison (six mois pour Herbert Biberman et Edward Dmytryk, un an pour les autres) qu’ils purgent dans différentes prisons fédérales à partir de juin 1950 (septembre 1950 pour John Howard Lawson).
Le 25 novembre 1947, la MPAA annonce qu’elle n’emploiera plus de communistes. C’est la naissance de la liste noire, une liste d’artistes - communistes ou non - à qui les studios refusaient tout emploi. Des créateurs comme Bertolt Brecht, Charlie Chaplin, et Orson Welles durent quitter les États-Unis. La liste noire exista jusque dans les années 1960.
Le NKVD (НКВД, abréviation du russe : Народный комиссариат внутренних дел, Narodnii komissariat vnoutrennikh diél, en français « Commissariat du peuple aux Affaires intérieures ») est la police politique[réf. nécessaire] de l’Union des républiques socialistes soviétiques créée en 1934 par absorption de la Guépéou, avant d’être elle-même remplacée en 1946 par le MVD.
ses chefs ne rendaient compte qu’à Staline, qui l'utilisa pour imposer et maintenir son autorité sur le pays.
Le NKVD rassemblait plusieurs milliers d’hommes, allant d’agents de police jusqu’à des militaires. Pendant la Seconde Guerre mondiale le NKVD avait ses propres divisions qui permettaient ainsi de maintenir son influence jusque sur la ligne de front et ainsi de faire appliquer les ordres du haut commandement. Le rôle des unités du NKVD a été fortement décrié après la guerre par les soldats de l'Armée rouge à cause des méthodes extrémistes employés par ceux-ci en matières disciplinaire et répressive. Mais il forme aussi les troupes d'élites chargés des missions les plus dangereuses (infiltrations, parachutages derrière les lignes ennemies). Ces unités sont à l'origine des « Spetsnaz », forces spéciales soviétiques.
Quelques personnages...
Solomon (Shloyme) Mikhoels (en yiddish : שלמה מיכאָעלס, en russe : Соломон Михайлович Михоэлс, de son vrai nom : Vovsi ; 16 mars 1890-12 ou 13 janvier 1948) est un acteur juif d'Union soviétique, directeur de théâtre yiddish et président du Comité juif antifasciste.
Né Shloyme Vovsi à Dvinsk (maintenant Daugavpils) en Lettonie, Mikhoels fait des études de droit à Saint-Pétersbourg, mais quitte l'école en 1918 pour rejoindre l'atelier de théâtre juif d'Alexander Granovsky, qui tentait de créer un théâtre national juif en Russie, s'exprimant en yiddish. Deux ans plus tard, en 1920, l'atelier s'installe à Moscou où est établi le "Théâtre juif d'état de Moscou". Ceci en conformité avec la politique de Lénine concernant les nationalités, qui les encourage à poursuivre et à développer leur propre culture sous l'égide de l'État soviétique. Mikhoels, qui révèle un talent remarquable, devient l'acteur principal de la compagnie et à partir de 1928 son directeur. Ils joue de nombreux rôles mémorables comme celui de Tevie dans l'adaptation théâtrale des histoires comiques de Tevie le laitier de Cholem Aleikhem, ou dans des œuvres originales comme Bar-Kokheba, et dans de nombreuses traductions.
Son rôle peut-être le plus fameux, est celui du Roi Lear dans une traduction en yiddish de la pièce de William Shakespeare. Ces pièces sont ostensiblement en faveur de l'État soviétique; cependant l'historien Jeffrey Veidlinger affirme qu'une lecture plus attentive permet de déceler des critiques voilées contre le régime de Staline et des assertions sur l'identité nationale juive. Il est maintenant établi que le directeur ukrainien Les Kurbas a contribué à la production originale du Roi Lear après avoir été évincé de son théâtre Berezil en 1934. Il semble avoir eu une influence durable sur la manière de diriger de Mikhoels.
Dans le milieu des années 1930, la carrière de Mikhoels est menacée en raison de ses contacts avec d'autres personnes importantes de l'intelligentsia, victimes des purges de Staline. Mikhoels soutient activement Staline pendant la Seconde Guerre mondiale en se faisant élire en 1942 président du "Comité juif antifasciste". En tant que tel, il voyage beaucoup autour du monde, rencontrant les communautés juives et les encourageant à supporter l'Union soviétique dans sa guerre contre l'Allemagne nazie.
Alors que ces contacts étaient utiles à Staline pendant la guerre, il va s'opposer catégoriquement après la guerre à ce que des Juifs soviétiques rencontrent des communautés juives de pays non-communistes, qu'il considère comme "bourgeoises". Le Théâtre juif d'État est fermé et les membres du Comité juif antifasciste sont arrêtés et tous, à l'exception de deux de ses membres, seront exécutés dans les purges survenant peu de temps avant la mort de Staline, lors de la "nuit des poètes assassinés".
Mikhoels était certainement le plus connu de l'élite intellectuelle juive, et un procès spectacle aurait pu conduire à des dénigrements de la politique de Staline. Aussi, en janvier1948, il est assassiné à Minsk sur ordre personnel de Staline1. Sa mort est déguisée en accident de voiture. Mikhoels reçoit des funérailles d'État. Selon des documents recueillis par l'historien Gennady Kostyrtchenko, les organisateurs de l'assassinat sont L.M. Tsanava et S. Ogoltsov, et les meurtriers directs sont Lebedev, Krouglov et Choubnikov2.
Le cousin de Mikhoels, Miron Vovsi était le médecin personnel de Staline. Il est arrêté lors de l'affaire du complot des blouses blanches, mais relâché après la mort de Staline en 1953, comme son gendre, le compositeur Mieczyslaw Weinberg.
Arkadi Vaïner et Gueorgui Vaïner ont évoqué, sur le mode romanesque, l'assassinat de Mikhoels dans La Corde et la Pierre3.
Joseph Raymond McCarthy, né le 14 novembre 1908 à Grand Chute dans le Wisconsin, décédé le 2 mai 1957 à Bethesda dans le Maryland, était un homme politique des États-Unis d’Amérique, affilié à l'origine au Parti démocrate, puis au Parti républicain. McCarthy a occupé le poste de sénateur de l'État du Wisconsin de 1947 à 1957.
En dix ans de carrière au Sénat des États-Unis, McCarthy et son équipe sont devenus célèbres pour leurs diatribes contre le gouvernement fédéral des États-Unis, et pour leur campagne contre tous ceux qu'ils soupçonnaient d'être ou de sympathiser avec les communistes. Cette période comprise entre 1950 et 1954, connue sous le nom de « Terreur Rouge » (Red Scare), a aussi pris le nom de maccarthysme.
Pendant cette période, tous ceux qui étaient soupçonnés de sympathies communistes devinrent l'objet d'enquêtes, collectivement nommées la « Chasse aux Sorcières ». Des gens des médias, du cinéma, du gouvernement et de l'armée furent accusés d'être des espions à la solde des Soviétiques. Bien que les enquêtes de McCarthy n'aient jamais conduit à des inculpations pour espionnage, des informations récemment rendues publiques indiquent que certaines des personnes qu'il soupçonnait auraient effectivement pu être coupables, notamment les époux Rosenberg, bien qu'ils aient toujours clamé leur innocence. Ces derniers travaillaient comme techniciens pour le nucléaire américain et ont été soupçonnés d'espionnage : ils furent condamnés à mort en 19531.
Le terme de maccarthisme est depuis devenu synonyme d'activités gouvernementales visant à réduire l'expression d'opinions politiques ou sociales gauchisantes, en limitant les droits civils au nom de la sécurité nationale.
Nixon attira l'attention de la nation en 1948 lorsque son enquête, en tant que membre du House Un-American Activities Committee (HUAC), révéla l'affaire d'espionnage Alger Hiss. Beaucoup doutaient des allégations de Whittaker Chambers selon lesquelles Hiss, un ancien fonctionnaire du département d'État, avait été un espion soviétique mais Nixon était convaincu de sa culpabilité. Il découvrit que Chambers avait caché des reproductions de documents compromettants sous forme de microfilms en cachant les films dans une citrouille49. Hiss fut accusé de parjure en 1950 pour avoir nié sous serment qu'il avait cédé les documents à Chambers50. En 1948, Nixon devint le candidat d'une coalition dans son district et fut facilement réélu5152.
Joseph (Iossif) Vissarionovitch Djougachvili (en russe : Иосиф Виссарионович Джугашвилиprononciation ; en géorgien : იოსებ ბესარიონის ძე ჯუღაშვილი,Iosseb Bessarionis dze Djoughachvili), connu sous le nom de Joseph Staline (Иосиф Сталин),
né à Gori le 18 décembre 1878 — officiellement le 21 décembre 18791 — et mort à Moscou le 5 mars 1953, est un révolutionnaire et homme d'État soviétique d'origine géorgienne. Il établit en Union soviétique un régime de dictature personnelle2, période pendant laquelle les historiens lui attribuent, à des degrés divers, la responsabilité de la mort de 3 à plus de 20 millions de personnes3.
Il fut secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique de 1922 à 1952 et dirigea l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) à partir de la fin desannées 1920 jusqu'à sa mort. D'abord surnommé Sosso (diminutif de Iossif) pendant son enfance, il se fit ensuite appeler Koba (d'après un héros populaire géorgien) dans ses premières années de militantisme clandestin et par ses amis proches. Il utilisa ensuite le pseudonyme de Staline, formé sur le mot russe сталь (stal), qui signifieacier.
Elle se suicida au moyen d'une arme à feu (une balle dans le cœur) après une querelle avec Staline, laissant une lettre qui selon sa fille était « en partie personnelle, en partie politique ». Officiellement, elle mourut de maladie. Le dossier médical de Nadia, disponible aujourd'hui, révèle qu'elle souffrait de dépression et de solitude, son mari n'ayant plus guère de temps libre à lui consacrer. Militante bolchévique fervente, et bien que des amis fréquentés à l'université l'aient mise au courant des horreurs de la dékoulakisation et de la famine sévissant en Ukraine, il n'est plus certain aujourd'hui qu'une opposition à la politique de son mari ait été la raison principale de son suicide, comme on le supposait traditionnellement82.
autres lectures
de Sonia Sarah Lipsyc
Qui fut Salomon Mikhoëls (1890-1948), cet homme qui se disait « submergé de destins » ? Un tsaddik, « un juste », portant sur les épaules le poids de sa communauté, un homme fidèle à la tradition hassidique qui donnait rendez-vous en son âme à toutes les âmes d'Israël. Et aussi un grand acteur, qui, parce qu'il les interprétait, ressentait les affres et les joies d'un peuple auquel il appartenait et qu'il a souvent représenté.
Sonia Sarah Lipsyc, auteur et metteur en scène, donne ici à lire la pièce qu'elle a écrite, s'inspirant de Mikhoëls, laquelle retrace la rencontre imaginaire du grand acteur russe du théâtre yiddish d'État avec les figures les plus marquantes du théâtre juif.
Deux textes théoriques viennent compléter sa mise en lumière du théâtre juif : Pour une métaphysique du théâtre juif, véritable historique du théâtre juif de l'Antiquité à la création de l'État d'Israël en 1948, et Grammaire d'un acteur juif, qui expose, à partir des Causeries sur le théâtre de Salomon Mikhoëls, la philosophie de l'acteur, ses réflexions et ses références à la tradition juive.
Mon père Salomon Mikhoëls. Souvenirs sur sa vie et sur sa mort de Natalia Vovsi-Mikhoëls
Sa fille Natalia nous donne le portrait intime, peu connu et attachant d'un homme obsédé par le théâtre jusque dans sa vie de famille.
La corde et la pierre de Arkadi Vainer et Gueorgui Vainer
La passion, sous l'apparence de la démesure, peut en réalité ramener à l'essentiel, faire prendre tous les risques et réveiller les démons. Les siens comme ceux des autres. Le quotidien, plus insidieusement, confine plus sûrement à la folie et oblige à tolérer l'impossible.
L'URSS, en 1978, nage en plein marasme. L'antisémitisme et la misère galopent dans les rues pouilleuses de Moscou. Aliocha, fils quasi renié d'une grande famille d'apparatchiks, est hanté par le passé d'une jeune Juive dont le père a été exécuté par Beria.
À vouloir élucider ce meurtre, Aliocha réveille sans le savoir les monstres assoupis. Entre les mythes et la réalité, les tribunaux secrets et le mensonge, la terreur domine. La machine répressive se met en marche. Dans le fracas des émotions humaines, pourtant, la peur ne gagne pas toujours...
voir avis : ttp://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/16916
mon avis : impressionnant ce roman. Polar russe mais aussi, étude de la société russe des années 70... livre longtemps interdit.
source principale : wikipédia
Marek Halter (né le 27 janvier 1936 à Varsovie) est un écrivain français juif d'origine polonaise. Il aborde dans ses livres beaucoup de sujets liés à l'histoire du peuple juif.
Marek Halter est né en 1936 à Varsovie, en Pologne, d'une mère poétesse yiddish et d'un père imprimeur.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Marek Halter et ses parents fuient en 1940 (ou en 1941, les sources divergent) le ghetto de Varsovie créé par les occupants allemands. Ils passent dans la partie Est du territoire polonais occupée par l’Union Soviétique.
À la suite de l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne nazie le 22 juin 1941, Marek Halter, et ses parents qui se trouvent alors à Moscou sont évacués en République socialiste soviétique d'Ouzbékistan à Kokand, une ville de 300 000 habitants où se trouvent un million de réfugiés. Bérénice, la petite sœur de Marek âgée de trois ans, y meurt de faim et ses parents sont frappés par la dysenterie. Marek Halter fait alors tout pour sauver ses parents.
En 1945, c'est au titre de délégué des pionniers de la République socialiste soviétique d'Ouzbékistan que Marek Halter alors âgé seulement de 9 ans se rend à la fête de la victoire à Moscou sur la Place Rouge pour offrir des fleurs au dirigeant soviétique Joseph Staline.
En 1946, à l'âge de 10 ans, le jeune Marek retourne en Pologne, où il réside avec sa famille jusqu'à son départ pour Paris en 1950.
À quinze ans, il est mime dans la compagnie de Marcel Marceau, puis il est reçu à l'École nationale des beaux-arts. En 1954, il est lauréat du Prix international de peinture de Deauville et lauréat de la Biennale d'Ancone. Sa première exposition a lieu en 1955 à Buenos Aires où il reste deux ans et se lie d'amitié avec le président Juan Perón.
En 1957, Marek Halter revient en France. Il publie des articles, milite, intervient auprès des hommes d'État pour le respect des droits de l'homme, contre le racisme et l'antisémitisme et pour la paix au Proche-Orient.
En 1967, à la veille de la Guerre des six jours, il lance un appel international en faveur de la paix au Proche-Orient. Après la fin de la Guerre des Six Jours, il fonde le Comité international pour la paix négociée au Proche-Orient et est à l'origine des premières rencontres entre Israéliens et Palestiniens.
En 1968, il fonde la revue Éléments dirigée par son épouse Clara Halter. C'est la première publication à laquelle collaborent à la fois des Israéliens, des Palestiniens et des Arabes.
En 1972, il crée un comité pour la libération de l'écrivain juif soviétique Edouard Kouznetsov (en) (Эдуард Кузнецов) et lance plusieurs campagnes internationales en faveur des juifs d'URSS.
En 1976, Marek Halter publie son premier livre Le Fou et les Rois Prix Aujourd'hui relatant ses expériences au Proche-Orient. Celui-ci devient un best-seller.
En 1978, il fonde un comité pour la libération du journaliste argentin Jacobo Timerman, lance un appel pour le boycott de la Coupe du monde de football à Buenos Aires contre le régime des généraux en Argentine et crée un mouvement international de solidarité avec les mères de la Place de Mai.
En 1979, il crée Action internationale contre la faim avec Françoise Giroud, Bernard-Henri Lévy, Alfred Kastler (Prix Nobel de physique), Guy Sorman, Robert Sebbag, ainsi qu'un certain nombre de médecins, journalistes, écrivains.
En 1981, il crée un comité Radio-Kaboul libre. En 1982, il est élu président de l’Institut Andréï Sakharov, puis en 1984, préoccupé par la montée du racisme et de l’antisémitisme en France, il crée avec quelques jeunes le mouvement SOS Racisme.
Après six années de recherches, il termine La Mémoire d'Abraham, roman deux fois millénaire d’une famille juive – en partie la sienne – qui paraît en France en 1983. Cet ouvrage est vendu à plus de cinq millions d’exemplaires à travers le monde. Il obtient en France le prix du Livre Inter et reste pendant huit semaines sur la liste des best-sellers du New York Times.
En 1991, il crée deux collèges universitaires français en Russie, l’un à Moscou et l’autre à Saint-Pétersbourg, dont il est président.
En 1992, ami de Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat, il participe activement à l’organisation de rencontres secrètes entre Israéliens et Palestiniens, d’abord à Paris puis à Oslo.
En 1994, il termine son film : Les Justes, qui ouvre en 1995 le Festival du cinéma de Berlin.
Marek Halter a publié une vingtaine de livres, romans et essais. Il collabore à une douzaine de journaux et magazines à travers le monde dont Libération, Paris Match, Die Welt, VSD, El País, The Jerusalem Post, The Forward, La Repubblica, Expressen.
En 2008, il est nommé officier de la Légion d'honneur.
BIBLIOGRAPHIE
- 1976 : Le Fou et les rois, Prix Aujourd’hui - On y croise David Ben Gourion, Golda Meir, Elsa Triolet et Pierre Mendès-France, on y parle d'art, de guerre et de paix, on y redécouvre la deuxième moitié du siècle dernier avec les yeux d'un témoin privilégié des grands tournants de l'Histoire. Ce récit de Marek Halter est un voyage aux quatre coins de la planète, une réflexion politique et humaine, une mosaïque de souvenirs. Né à la fin des années trente en Pologne, Marek Halter s'évade à cinq ans du ghetto de Varsovie, gagne l'Ouzbékistan, se fait enrôler dans les Jeunesses communistes, et, en 1949, découvre la France où il commence à peindre. Juif militant, très touché par la lutte qui oppose le peuple israélien à la minorité palestinienne (il a lui-même souffert d'être frappé du sceau de la "minorité"), il se veut porteur d'une mission, celle de restaurer le dialogue entre juifs et arabes. Peu après la guerre des Six jours, il crée le Comité international pour la paix au Proche-Orient et s'en va frapper sans relâche aux portes des puissants. Le Fou et les Rois raconte ce périple public et intime en vingt-sept chapitres courts et enlevés.
- 1979 : Mais, essai écrit en collaboration avec Edgar Morin
- 1979 : La Vie incertaine de Marco Mahler (ISBN 2-226-00838-1)
- 1979 : Argentina, Argenti'
- 1983 : La Mémoire d'Abraham, Prix du Livre Inter -
Deux mille ans d'histoire d'une famille juive de cette aube de l'an 70, où le scribe Abraham quitte Jérusalem en flammes, à ce jour de 1943, où l'imprimeur Abraham Halter meurt sous les ruines du ghetto de Varsovie. Cent générations qui, à travers les siècles et les tribulations, du Proche-Orient à l'Afrique du Nord et dans l'Europe entière, se sont transmis le "Livre familial", mémoire de l'exil. Jusqu'à Marek Halter, le dernier "scribe" qui, aujourd'hui, recrée pour nous la grande aventure...Une oeuvre exemplaire, chargée d'humanité et de vérité, où passent le souffle de l'histoire et l'âme d'un peuple.
- 1986 : Jérusalem
- 1989 : Les Fils d’Abraham - Devant Jérusalem dont la splendeur s'offre à lui, Hugo Halter, un jour de printemps 1961, est abattu par des terroristes palestiniens. Pourquoi ?... Son cousin Marek - l'auteur même de ce livre - mène l'enquête. Au nom de la longue lignée qui n'a cessé de maintenir vivante la mémoire d'Abraham, depuis l'ancêtre fuyant Jérusalem livrée aux flammes par les Romains jusqu'à cet autre Abraham qui succombe en combattant dans les ruines du ghetto de Varsovie. Parallèlement un autre cousin de Hugo, officier des services secrets israéliens, conduit sa propre enquête. Alors, de tous les points du monde, de New York à Moscou, de Paris à Buenos Aires, de Tunis à Beyrouth, entrent en scène les membres de la famille dispersée, soudainement rassemblés, tendus vers un même but qu'ils soient athées, religieux, assimilés, sionistes ou pacifistes. Et c'est ainsi que se déploie, superbement la grande fresque du judaïsm contemporain - dans ses élans, ses victoires, ses contradictions et ses déchirements - que Marek Halter rêvait de peindre depuis la mémoire d'Abraham.
- 1990 : Jérusalem. La Poésie du Paradoxe
- 1991 : Un homme, un cri (ISBN 2-221-07052-6)
- 1994 : Les Fous de la paix (ISBN 2-259-00341-9)
- 1995 : La Force du Bien (ISBN 2-221-08056-4)
- 1996 : Le Messie - L'État d'Israël aurait pu exister dès le XVIe siècle si le projet de David Reubeni avait abouti. Reubeni est un personnage historique parfaitement authentique qui débarque en Italie en 1524 affirmant qu'il veut reconquérir la Terre Sainte pour y créer un État juif. Il vient s'assurer le soutien du pape et soulève l'enthousiasme de centaines de milliers de gens. D'autant plus qu'un jeune homme de la cour du Portugal, transporté pour David d'un amour mystique, voit en lui le nouveau messie et en répand la légende à travers l'Europe. Les rencontres qu'imagine Marek Halter avec François Ier, Michel-Ange, Machiavel, même si elles ne sont pas avérées, sont toutes plausibles. Mais derrière le propos historique et au sein même des aventures les plus tumultueuses, l'auteur ne cesse de mener une réflexion sur les bouleversements que connaît la société européenne au XVIe siècle sur le plan politique, économique ou religieux et établit un parallèle constant et fécond avec notre époque.
- 1998 : Toulon (ISBN 2-876-78338-X)
- 1999 :
- Les Mystères de Jérusalem, Robert Laffont - À Brooklyn, Aaron, un jeune immigré juif géorgien, est abattu. Un vieux manuscrit, connu de la victime, dévoilerait l'une des 64 énigmes du rouleau de cuivre des Ta'amrés, protégeant l'accès du trésor du temple de Jérusalem.
- Le Judaïsme raconté à mes filleuls (ISBN 2-266-10449-7)
- 2001 : Le Vent des Khazars -
Personne ne se souvient du pays des Khazars, province perdue, reculée dans les montagnes du Caucase. Pourtant, là, au Xe siècle, s'est formée la "Treizième Tribu". On l'appelle aussi les Juifs des montagnes. Ils seraient les premiers Juifs de l'Exode, parlant une langue à l'origine inconnue, le tath, dont la mission était d'apporter la paix à tous les Juifs de l'univers. Personne pour se souvenir d'eux, excepté quelques vieux rabbins ou quelques rats de bibliothèque. Un jour, à Bruxelles, un professeur de l'université est approché par un homme à la mine patibulaire qui lui remet une pièce de monnaie. Après expertise, il s'avère que la pièce est authentique et unique : aucun doute possible, elle provient du Royaume des Khazars ! Quelques jours plus tard, un attentat à la bombe détruit quatre stations de pompage pétrolier dans la baie de Bakou. Un groupe, jusqu'alors inconnu des services de renseignements internationaux, revendique l'attentat. Il se fait appelé le "Renouveau kazhar".En deux temps, trois mouvements, Marek Halter vous embarque dans une intrigue trépidante qui se développe en parallèle et en écho aux Xe et XXe siècles. Poursuivant une réflexion qui lui est propre sur l'identité juive, Marek Halter a choisi d'en faire des romans.
- 2003 : La Bible au féminin, tome 1 : Sarah - À travers trois romans, Marek Halter raconte l’extraordinaire modernité des femmes de la Bible. Sarah, épouse d’Abraham, stérile, se bat pour conquérir sa place ; Tsipora, épouse de Moïse, Noire et étrangère, défend l’idée de la Loi comme protection des faibles ; Lilha, sœur d’Ezra, lutte contre l’extrémisme religieux dont les femmes sont les premières victimes. Le deuxième tome de la trilogie, consacré à Tsipora, sera publié à l’automne. Le troisième tome, autour de Lilha, paraîtra au printemps 2004. Qui était Sarah, d’où venait-elle, où était-elle née ? Prenant à contre-pied bien des idées reçues, en romancier, Marek Halter recrée la jeunesse de Sarah, aristocrate sumérienne née à Ur il y a 4 000 ans dans un grand roman populaire inspiré de la Bible.
- 2004 : La Bible au féminin, tome 2 : Tsippora -
Il y a plus de trois mille ans, une enfant noire est recueillie au bord de la mer Rouge. On l'appelle Tsippora, l'" Oiseau ". La couleur de sa peau a déjà décidé de son avenir : nul ne la voudra pour épouse. Un jour, pourtant, près d'un puits, un homme la regarde comme aucun autre. Il s'appelle Moïse et fuit l'Égypte. Amante passionnée, épouse généreuse, Tsippora la Noire, l'étrangère, la non Juive, porte la
destinée de Moïse à bout de bras. Oubliant ses craintes et ses doutes, il entend grâce à elle le message de Dieu et léguera à l'humanité ces Lois qui, aujourd'hui encore, protègent les faibles contre les forts. Mais son amour pour Moïse menace Tsippora : dans la cohorte des Hébreux de l'Exode, son destin de femme à la peau noire la rattrape... - 2005 : La Bible au féminin, tome 3 : Lilah - Moi, je ne peux pas être avec ceux qui jettent des pierres sur des femmes et des enfants. C'est au-dessus de mes forces. Au-dessus de mon amour pour Ezra. Au-dessus de mon respect pour Dieu. En 397 avant Jésus-Christ, à Suse, l'opulente capitale de l'Empire perse où le peuple juif vit en exil, la jeune Lilah est promise au bonheur : elle doit épouser Antinoès, brillant guerrier perse et familier de la cour du roi. Mais Ezra, son frère bien-aimé, son complice de toujours, s'oppose à ce mariage avec un étranger. Si Lilah s'obstine, elle devra l'oublier. Elle ne peut s'y résoudre. Ezra, elle le pressent, est désigné par Dieu : il doit conduire les Juifs exilés à Jérusalem et, par-delà les lieux et les siècles, rendre vivantes les lois de Moïse. Des lois qui défendent la plus belle idée de la justice et donnent un sens aux destinées humaines. Face à cela, combien pèse son amour pour Antinoès ? Abandonnant les promesses d'un avenir doré, Lilah pousse son frère sur la route de Jérusalem et rend possible l'incroyable espoir du retour en Terre promise. Hélas, Ezra, aveuglé par sa foi, ordonne la répudiation des épouses étrangères. Au risque de perdre la seule personne qui lui reste, Lilah s'oppose au fanatisme de son frère et organise la survie des femmes et des enfants condamnés à quitter la ville.
- 2006 : Marie - " Existe-t-il une personne au monde qui ignorerait le nom de Marie, mère de Jésus, celle qui engendra le plus grand bouleversement spirituel depuis la naissance du monothéisme. Pourtant, ce que nous disent les Evangiles se résume à quelques versets elliptiques et mystérieux. Durant les années nécessaires à la rédaction de ce roman, dressant le portrait de "ma Marie", je me suis efforcé d'imaginer qui avait pu être cette Miryem de Nazareth, née en Galilée dans le chaotique royaume d'Israël en butte à l'occupation romaine. Né en Pologne, où le culte de Marie domine l'Eglise catholique, j'ai été depuis mon enfance fasciné par le destin de cette jeune juive à l'origine du christianisme. Un jour il fallait bien que je parte à sa recherche. Aujourd'hui, j'aimerais partager cette histoire passionnante avec vous. "
- Bethsabée : Ou L'Eloge de l'adultère - Lui, c'est David, roi d'Israël. Elle, c'est Bethsabée, l'épouse d'un de ses généraux fidèles qui se bat pour son royaume, une femme dont la grandeur et la beauté ont subjugué les plus grands peintres. Il veut en faire sa maîtresse. Elle cède, fascinée par son désir. Leur amour adultère engendre le mensonge et le meurtre. Pourtant, il triomphera de la colère de Dieu, de la désapprobation des hommes et l'enfant né de cette union aura un destin hors du commun, laissant son nom à jamais gravé dans l'histoire...
- 2007 : Je me suis réveillé en colère (ISBN 2-221-10996-1)
- 2008 : La reine de Saba - Elle était noire. Elle était belle. Elle subjuguait par son esprit. Guerrière, elle imposa la paix, neuf siècles avant notre ère, sur le fabuleux royaume de Saba, pays d'or et d'encens. Sa plus belle bataille fut celle de l'amour et de l'intelligence : elle défia le roi Salomon au jeu des énigmes. Vaincue, elle se donna à lui pour trois nuits inoubliables que le Cantique des cantiques inscrira pour l'éternité dans la mémoire amoureuse de l'Occident. L'histoire dit que Makéda, reine de Saba, et Salomon, roi de Juda et d'Israël, eurent un fils, Ménélik, premier d'une longue lignée de rois africains. Marek Halter, s'appuyant sur les dernières fouilles archéologiques, fait revivre dans ces pages une reine d'une dimension et d'une modernité inattendues.
- 2010 : Le Kabbaliste de Prague - À la fin du XVIe siècle, dans le ghetto de Prague, en proie aux persécutions, le grand Kabbaliste MaHaRal, pour défendre la population, façonne un être de boue à la force illimitée, le Golem. Mêlant fiction et réalité, hanté par les questions les plus contemporaines, Le Kabbaliste de Prague nous entraîne dans le monde mystérieux de la Kabbale au temps des bouleversements scientifiques de la Renaissance et des guerres de Religion. Un roman envoûtant, foisonnant d'érudition et d'émotion.
- 2010 : Histoires du peuple juif
rongés pratiquement tous !
contente de voir qu'un nouveau va paraître...
contente de voir qu'un nouveau va paraître...
David Reubeni s'explique calmement devant le conseil des Juifs de la ville. D'où vient cet homme au regard sombre, qui semble indifférent à la crainte comme à l'espoir qu'il inspire ? Il se dit général d'une armée du désert, envoyé de son frère, Joseph, qui règne sur le mystérieux territoire de Chabor... Il expose son projet fou : lever en Europe une armée juive, afin de créer un royaume sur la terre d'Israël, alors aux mains des Turcs.
Où va-t-il ? A Rome, obtenir l'appui du Pape - à qui il promet, si l'entreprise réussit, le contrôle des Lieux saints de Jérusalem. Pendant sept ans, cet homme surgi de nulle part va marquer la politique des cours d'Europe et nourrir les rêves de tout un peuple. Du pape Clément VII au roi du Portugal, de François Ier à Charles Quint, David Reubeni va partout déjouer les intrigues, contourner avec diplomatie les obstacles - de l'hostilité au simple scepticisme - pour convaincre les puissants que son plan, seul, fera justice à son peuple tout en préservant leurs royaumes de l'expansion menaçante de l'islam.
Il y parviendra presque. Bientôt, pour des millions de Juifs d'Europe, expulsés d'Espagne, convertis de force au Portugal, persécutés ou au mieux tolérés ailleurs, David Reubeni devient le Messie. Partout des foules le suivent ou l'attendent, partout des exaltations mystiques font grandir sa légende. Son plan si parfaitement agencé, l'équilibre politique si parfaitement observé - tout va céder sous l'élan même des forces qu'il a contribué à créer. Après sept ans d'efforts, après avoir résisté aux tentations de la passion et de la gloire, perdu lui-même entre son projet d'origine et le rêve qu'il a fait naître, David Reubeni se retrouve dans les geôles de l'Inquisition...
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