mardi 7 février 2012

revue de presse : David Ben Gourion, journal de guerre

revue de presse
 http://www.actualitte.com/s/ben-gourion.htm
Par Nathalie Gentaz,



Inédit : les mémoires de Ben Gourion traduits de l'hébreu

Que pensait vraiment l'un des leaders les plus importants du mouvement Sioniste du siècle dernier ?








De larges extraits du journal de David Ben Gourion, le créateur de l'Etat d'Israël, ont été traduits pour la première fois dans une autre langue que l'hébreu.

Ces extraits sont disponibles en français dans un recueil sur la création de d'Israël, David ben Gourion, journal 1947-1948, les secrets de la création d'Israël, (Editions de La Martinièreà paraître jeudi

 

« La lecture de ces documents bruts, même si elle nécessite une patience que n'ont pas toujours les non-spécialistes, permet de se faire une idée extrêmement précise de ce qu'ont été, sur le moment, les préoccupations, les inquiétudes, la base des décisions de David Ben Gourion dans ces années cruciales », explique Tuvia Friling, un historien spécialiste de Ben Gourion, et qui a préfacé l'ouvrage, rapporte l'AFP.


David Ben Gourion tenait un journal de 1915 à 1972,  le recueil comprend des extraits rédigés entre l'hiver 1947, date de la résolution 181 de l'ONU prévoyant la partition de la Palestine en trois états, dont un état juif, et le printemps 1949 et la fin de la guerre que cette partition déclenche.

Il cite également des extraits antérieurs ou postérieurs, des discours, des articles, des lettres et des protocoles de réunions décisives pour replacer le journal du Premier ministre d'Israël de 1948 à 1953 dans son contexte. 


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David Gryn, dit David Ben Gourion (en hébreu : דוד בן-גוריון) (né David Grün) (16 octobre 1886 - 1er décembre 1973) était un homme politique, militant sioniste et premierPremier ministre d'Israël entre 1948 et 1953 puis entre 1955 et 1963. En hébreu Ben Gourion signifie fils du lion.

Ben Gourion a été l'un des fondateurs du Parti travailliste israélien (alors dénommé Mapaï) qui a gouverné le Yichouv avant la création d'Israël, puis le nouveau pays durant les trois premières décennies de son existence.

David Ben Gourion est né à Płońsk en Pologne dans une famille sioniste (son père, professeur d'hébreu, était un membre des Amants de Sion).
À 17 ans, il rejoignit une association Poale sion, avant même la naissance officielle de ce parti sioniste marxiste.

Ardent sioniste, David Ben Gourion émigre (Aliyah) en Palestine en 1906.
Il travaille d'abord dans les orangeraies et les vignobles des exploitations agricoles juives créées dans les années 1880 par les sionistes de la 1er Aliyah. Il est aussi garde en Galilée (avec le Hashomer, la première milice juive). Il vit pauvrement, parfois en proie à la malaria. Il indiquera même que son travail modeste, et surtout le chômage fréquent, lui avaient fait connaître la faim. Ce qui ne l'empêchera pas de refuser toute aide financière de sa famille.
C'est à l'époque qu'il entre au Comité central du Poale sion.
En 1910, il devient journaliste au journal du parti à Jérusalem et adopte son nom hébraïque de Ben Gourion, nom d'un résistant contre les Romains dans la guerre des Juifs décrite par Flavius Josèphe.
En 1912, il commence des études de droit à l'université d'Istanbul, capitale de l'Empire ottoman, la puissance gestionnaire de la Palestine. Il s'agissait entre autres de tisser des liens avec la future élite ottomane, afin de la rendre plus favorable au projet sioniste.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. Ben Gourion, fidèle à sa stratégie d'alliance avec la Turquie, défend une attitude de loyauté de la part du Yichouv vis-à-vis de l'Empire ottoman. Mais la Russie, dont Ben Gourion est toujours formellement citoyen, entre en guerre contre l'Empire ottoman. David Ben Gourion, comme près de 30 000 autres juifs de Palestine (sur 85 000) doit quitter la Palestine (en 1915). Il se réfugie la même année aux États-Unis.
Il continue dans un premier temps à refuser de soutenir militairement les alliés occidentaux contre les Ottomans. Mais l'évolution de la guerre, et la position plus favorable du Royaume-Uni vis-à-vis du sionisme (déclaration Balfour), l'ont finalement fait évoluer.
En 1917, il épouse Paula, puis s'engage dans les unités juives que l'armée britannique constitue pour la guerre en Palestine. Il revient donc en Palestine en 1918, dans les rangs de l'armée britannique, au sein du régiment parfois appelé « Légion juive » (plus exactement au sein du 39e bataillon des fusiliers royaux).

Après l'assassinat le 16 juin 1933 de Haïm Arlozoroff, chef du département politique de l'Agence juive, Ben Gourion voit son influence encore augmenter.

Il devient en 1935 président de l'Agence juive, et démissionne de son poste au sein de la Histadrout. Il devient alors le principal dirigeant du Yichouv sioniste. L'alliance avec les libéraux de Weizmann est cependant poursuivie : ce dernier reste le président de l'OSM.
La même année (1935), Ben Gourion tente de se rapprocher du Parti révisionniste de Vladimir Jabotinsky. Ce parti de droite nationaliste a en effet des relations exécrables avec la gauche sionistes. Les révisionnistes ont été accusés du meurtre d'Arlozoroff (encore aujourd'hui, cette responsabilité fait débat). L'aile droite du parti (Brit Ha'birionim, sous l'autorité de Abba Ahiméir), ne cache pas sa sympathie pour le fascisme
Ben Gourion a même traité Jabotinsky de « Vladimir Hitler ». Mais l'ampleur de la haine entre les deux camps commencent à inquiéter Ben Gourion. Malgré leurs divergences, Ben Gourion et Jabotinsky essaient donc de rétablir l'unité du mouvement sioniste. Mais l'accord politique qu'ils ont élaboré, approuvé par le parti révisionniste, est rejeté par un référendum interne à la Histadrout. L'incident est révélateur de deux choses :
  • La priorité de Ben Gourion en faveur du nationalisme par rapport à la lutte gauche - droite ;
  • Les limites de son pouvoir. Bien que Jabotinsky l'ai traité de « dictateur », Ben Gourion doit prendre en compte les souhaits de sa base politique.
Après cet échec politique, un des rares de sa carrières, les relations avec les révisionnistes redeviendront très mauvaises.
...

David Ben Gourion était un brillant orateur. De petite taille, il avait un fort charisme personnel.
Gros travailleur, autoritaire, c'était aussi un énorme lecteur. Sa bibliothèque comptait une vingtaine de milliers de livres. Ben Gourion apprit ainsi le grec classique pour pouvoir lire Platon dans le texte. Son journal personnel compte des centaines de milliers de pages.
En 1966, l'historien Michel Bar-Zohar écrit « David Ben Gourion est un homme solitaire. Il est plus facile de l'admirer que de l'aimer. Il ignore le geste humain, le sourire chaleureux, le mot amical. Il ne sait pas extérioriser ses sentiments. […] ses ennemis sont légion, de gauche et de droite. […] Lui aussi sait haïr, avec ténacité, avec passion, jusqu'au bout. Sa haine contre les Etzel (Irgoun) et son chef, Begin, est tenace. »5 Ben Gourion est ainsi resté célèbre pour refuser presque systématiquement d'appeler Menahem Begin par son nom. À la Knesset, il utilisait des périphrases comme « l'homme qui est assis à la droite du député Baer ».
Ben Gourion a été élu par le magazine Time comme l'une des 100 plus importantes personnalités ayant influencé le xxe siècle6.





source principale : wikipédia

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